Qu’est-ce que la fameuse formation pré-départ d’Ingénieurs sans frontières. Qu’est-ce qu’on apprend dans ce mois nous permettant de vivre l’Afrique pendant un an ? Tu es curieux de nature ? Tu es un membre d’une section ISF voulant partir outre-mer ? Tu veux savoir le parcours d’un volontaire long-terme francophone ? Cette entrée est pour toi !
Je voudrais tout d’abord vous suggérer une activité afin de mettre carte sur table les préconceptions que vous pourriez avoir. Comment vous sentez-vous quand je dis : « formation pré-départ » ? Voici quelques suggestions :
Je voudrais tout d’abord vous suggérer une activité afin de mettre carte sur table les préconceptions que vous pourriez avoir. Comment vous sentez-vous quand je dis : « formation pré-départ » ? Voici quelques suggestions :
Vous avez choisi « BORED » (ennuyé) ? C’est peut-être à cause que vous n’avez pas de lien avec ISF. Peut-être aussi mon style d’écriture vous ennuie ou vous n’aimez tout simplement pas cette exercice qui se veut participatif.
Vous avez choisi « SUSPICIOUS » (suspicieux) ? Vous vous dites peut-être qu’un mois de formation c’est trop car vous avez la conviction qu’un jeune diplomé en ingénierie peut régler tous les problèmes techniques que connaît l’Afrique (j’en doute).
Vous avez choisi « WORRY » (inquiet) ? Vous avez peut-être entendu parlé des longues soirées, pendant la formation, passées à faire des devoirs.
Vous avez choisi « SHY » (gêné) ? Vous croyez à tort que vos connaissances sur le développement sont limitées et qu’un placement long terme n’est pas pour vous.
Chacun des huit autres volontaires ont leur propre perception de la formation. Je vais vous partager la mienne.
Un des objectifs de la formation est de susciter l’esprit critique des volontaires en ce qui concerne le développement, la pauvreté et sa complexité. On veut également nous montrer par des études de cas des outils pratiques nécessaires à notre travail. À la fin de la formation, les volontaires sont également plus en mesure d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses et comment celles-ci pourront affecter leur expérience outre-mer. C’est finalement un moyen de créer un lien et un esprit de communauté entre les volontaires eux-mêmes et les employés d’Ingénieurs sans frontières afin que tout le monde comprenne que nous faisons partie d’un mouvement plus large que nous le croyions.
L’expérience est donc constitué de formation en groupe, de sessions animées d’une habileté hors-pair par le maître Levi Goertz et de travaux en équipe visant le partage le connaissance. La diversité d’expérience des volontaires est incroyable. Certains ont plus de quatre ans d’expérience sur le marché du travail, d’autres ont une bonne expérience outre-mer, alors que d’autres comme moi ont fait leur chemin à travers les sections étudiantes.
Des devoirs, il en y en a, des moments plus difficiles, il y en a aussi. Mais lorsqu’on prend conscience que les gens d’ISF ont confiance en nous et que leur rôle est de nous supporter dans notre apprentissage, on trouve la force nécessaire de s’auto-critiquer et de s’améliorer jours après jours. Personnellement, j’ai remarqué par exemple que j’avais l’habileté de bien comprendre la dynamique de groupe et le rôle que chacun joue. D’autres ont découvert leur capacité de « coacher » les autres alors que certains ont découvert leur habileté à décortiquer un projet de développement dans les détails.
Finalement, tous les volontaires ont la chance de vivre ensemble dans une magnifique demeure de trois étages. Les dîners communautaires, les chambres à coucher transformées en dortoir et les files pour la douche matinale sont tous des occasions uniques nous permettant de mieux de connaître.
Personnellement, la question que moi j’avais en tête il y a de cela un an c’était : « Mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse maintenant pour être sélectionné comme volontaire long-terme ? » N’ayant pas encore trouvé une réponse parfaite pouvant vous satisfaire, je peux toujours vous donner mon opinion. D’abord, il est important d’identifier les raisons qui te poussent à vouloir appliquer. Que veux-tu retirer de cette expérience et qu’est-ce que tu es prêt à sacrifier aussi? Ensuite, je crois qu’il est important de découvrir son niveau d’incompétence et de le partager le plus ouvertement possible au gens qui seront prêt à t’aider afin que tu t’améliorer. En d’autres mots, quelles sont les connaissances, habiletés et attitudes qu’il te manque pour devenir un bon volontaire ISF et que peux-tu faire pour t’améliorer ?
À la veille de mon départ, je suis surpris et heureux de voir que chaque volontaire est unique. Chacun est donc responsable de son niveau d’apprentissage et ce qu’il veut apporter au groupe. Nous avions par contre tous en commun la passion du développement en plus du désir d’apprendre et de s’améliorer tant au niveau personnel que professionnel.
C’est à peu près ça, la formation pré-départ. Des questions?
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