Par Simon Michaud
Voici une anecdote s'étant réellement produite illustrant les subtilité du développement. Vous ne verrez plus jamais un choux de la même façon!
Un formateur français vient donner une formation à des conseillers agricoles. Le travail des conseillers est de suivre les producteurs sur leur exploitations maraîchères. Le thème de la formation : Amélioration des techniques culturales et prévention des maladies. Afin de se préparer adéquatement, il arrive une semaine avant la formation afin de mieux comprendre la situation réelle sur le terrain. Il visite des périmètres maraîchers, regarde les pratiques des producteurs.
Il fait l’observation suivante chez un producteur cultivant le choux : Le producteur plante beaucoup trop dense. Ainsi, le producteur obtient seulement des petits choux ne permettant pas de maximiser son rendement. Le formateur, curieux, essaie de mieux comprendre pourquoi une telle pratique. Avec l’aide d’un conseiller, il arrive à une explication. Sur le marché, les gens ne sont pas prêt à payer plus cher pour de plus gros choux. Les gens sont habitués à une certaine grosseur de choux, alors le producteur a intérêt à produire plus de choux, mais plus petit, même si cela revient à diminuer son rendement total.
Alors quoi?
Un conseil technique n’est toujours un conseil pratique! Plusieurs facteurs peuvent influencer les choix d’un producteur sur son exploitation. Chez nous, le choux est vendu au kilo, alors c’est simple, plus on produit, plus on gagne. Ne connaissant pas la situation du marché dans ce cas-ci, il est difficile de comprendre les facteurs influençant sur les décisions d’un producteur.
Commentaires?
Saturday, 17 November 2007
Tu veux en savoir plus sur la formation pré-départ d'ISF?
Par Simon Michaud
Vous avez choisi « BORED » (ennuyé) ? C’est peut-être à cause que vous n’avez pas de lien avec ISF. Peut-être aussi mon style d’écriture vous ennuie ou vous n’aimez tout simplement pas cette exercice qui se veut participatif.
Vous avez choisi « SUSPICIOUS » (suspicieux) ? Vous vous dites peut-être qu’un mois de formation c’est trop car vous avez la conviction qu’un jeune diplomé en ingénierie peut régler tous les problèmes techniques que connaît l’Afrique (j’en doute).
Vous avez choisi « WORRY » (inquiet) ? Vous avez peut-être entendu parlé des longues soirées, pendant la formation, passées à faire des devoirs.
Vous avez choisi « SHY » (gêné) ? Vous croyez à tort que vos connaissances sur le développement sont limitées et qu’un placement long terme n’est pas pour vous.
Chacun des huit autres volontaires ont leur propre perception de la formation. Je vais vous partager la mienne.
Un des objectifs de la formation est de susciter l’esprit critique des volontaires en ce qui concerne le développement, la pauvreté et sa complexité. On veut également nous montrer par des études de cas des outils pratiques nécessaires à notre travail. À la fin de la formation, les volontaires sont également plus en mesure d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses et comment celles-ci pourront affecter leur expérience outre-mer. C’est finalement un moyen de créer un lien et un esprit de communauté entre les volontaires eux-mêmes et les employés d’Ingénieurs sans frontières afin que tout le monde comprenne que nous faisons partie d’un mouvement plus large que nous le croyions.
L’expérience est donc constitué de formation en groupe, de sessions animées d’une habileté hors-pair par le maître Levi Goertz et de travaux en équipe visant le partage le connaissance. La diversité d’expérience des volontaires est incroyable. Certains ont plus de quatre ans d’expérience sur le marché du travail, d’autres ont une bonne expérience outre-mer, alors que d’autres comme moi ont fait leur chemin à travers les sections étudiantes.
Des devoirs, il en y en a, des moments plus difficiles, il y en a aussi. Mais lorsqu’on prend conscience que les gens d’ISF ont confiance en nous et que leur rôle est de nous supporter dans notre apprentissage, on trouve la force nécessaire de s’auto-critiquer et de s’améliorer jours après jours. Personnellement, j’ai remarqué par exemple que j’avais l’habileté de bien comprendre la dynamique de groupe et le rôle que chacun joue. D’autres ont découvert leur capacité de « coacher » les autres alors que certains ont découvert leur habileté à décortiquer un projet de développement dans les détails.
Finalement, tous les volontaires ont la chance de vivre ensemble dans une magnifique demeure de trois étages. Les dîners communautaires, les chambres à coucher transformées en dortoir et les files pour la douche matinale sont tous des occasions uniques nous permettant de mieux de connaître.
Personnellement, la question que moi j’avais en tête il y a de cela un an c’était : « Mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse maintenant pour être sélectionné comme volontaire long-terme ? » N’ayant pas encore trouvé une réponse parfaite pouvant vous satisfaire, je peux toujours vous donner mon opinion. D’abord, il est important d’identifier les raisons qui te poussent à vouloir appliquer. Que veux-tu retirer de cette expérience et qu’est-ce que tu es prêt à sacrifier aussi? Ensuite, je crois qu’il est important de découvrir son niveau d’incompétence et de le partager le plus ouvertement possible au gens qui seront prêt à t’aider afin que tu t’améliorer. En d’autres mots, quelles sont les connaissances, habiletés et attitudes qu’il te manque pour devenir un bon volontaire ISF et que peux-tu faire pour t’améliorer ?
À la veille de mon départ, je suis surpris et heureux de voir que chaque volontaire est unique. Chacun est donc responsable de son niveau d’apprentissage et ce qu’il veut apporter au groupe. Nous avions par contre tous en commun la passion du développement en plus du désir d’apprendre et de s’améliorer tant au niveau personnel que professionnel.
C’est à peu près ça, la formation pré-départ. Des questions?
Qu’est-ce que la fameuse formation pré-départ d’Ingénieurs sans frontières. Qu’est-ce qu’on apprend dans ce mois nous permettant de vivre l’Afrique pendant un an ? Tu es curieux de nature ? Tu es un membre d’une section ISF voulant partir outre-mer ? Tu veux savoir le parcours d’un volontaire long-terme francophone ? Cette entrée est pour toi !
Je voudrais tout d’abord vous suggérer une activité afin de mettre carte sur table les préconceptions que vous pourriez avoir. Comment vous sentez-vous quand je dis : « formation pré-départ » ? Voici quelques suggestions :
Je voudrais tout d’abord vous suggérer une activité afin de mettre carte sur table les préconceptions que vous pourriez avoir. Comment vous sentez-vous quand je dis : « formation pré-départ » ? Voici quelques suggestions :
Vous avez choisi « BORED » (ennuyé) ? C’est peut-être à cause que vous n’avez pas de lien avec ISF. Peut-être aussi mon style d’écriture vous ennuie ou vous n’aimez tout simplement pas cette exercice qui se veut participatif.
Vous avez choisi « SUSPICIOUS » (suspicieux) ? Vous vous dites peut-être qu’un mois de formation c’est trop car vous avez la conviction qu’un jeune diplomé en ingénierie peut régler tous les problèmes techniques que connaît l’Afrique (j’en doute).
Vous avez choisi « WORRY » (inquiet) ? Vous avez peut-être entendu parlé des longues soirées, pendant la formation, passées à faire des devoirs.
Vous avez choisi « SHY » (gêné) ? Vous croyez à tort que vos connaissances sur le développement sont limitées et qu’un placement long terme n’est pas pour vous.
Chacun des huit autres volontaires ont leur propre perception de la formation. Je vais vous partager la mienne.
Un des objectifs de la formation est de susciter l’esprit critique des volontaires en ce qui concerne le développement, la pauvreté et sa complexité. On veut également nous montrer par des études de cas des outils pratiques nécessaires à notre travail. À la fin de la formation, les volontaires sont également plus en mesure d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses et comment celles-ci pourront affecter leur expérience outre-mer. C’est finalement un moyen de créer un lien et un esprit de communauté entre les volontaires eux-mêmes et les employés d’Ingénieurs sans frontières afin que tout le monde comprenne que nous faisons partie d’un mouvement plus large que nous le croyions.
L’expérience est donc constitué de formation en groupe, de sessions animées d’une habileté hors-pair par le maître Levi Goertz et de travaux en équipe visant le partage le connaissance. La diversité d’expérience des volontaires est incroyable. Certains ont plus de quatre ans d’expérience sur le marché du travail, d’autres ont une bonne expérience outre-mer, alors que d’autres comme moi ont fait leur chemin à travers les sections étudiantes.
Des devoirs, il en y en a, des moments plus difficiles, il y en a aussi. Mais lorsqu’on prend conscience que les gens d’ISF ont confiance en nous et que leur rôle est de nous supporter dans notre apprentissage, on trouve la force nécessaire de s’auto-critiquer et de s’améliorer jours après jours. Personnellement, j’ai remarqué par exemple que j’avais l’habileté de bien comprendre la dynamique de groupe et le rôle que chacun joue. D’autres ont découvert leur capacité de « coacher » les autres alors que certains ont découvert leur habileté à décortiquer un projet de développement dans les détails.
Finalement, tous les volontaires ont la chance de vivre ensemble dans une magnifique demeure de trois étages. Les dîners communautaires, les chambres à coucher transformées en dortoir et les files pour la douche matinale sont tous des occasions uniques nous permettant de mieux de connaître.
Personnellement, la question que moi j’avais en tête il y a de cela un an c’était : « Mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse maintenant pour être sélectionné comme volontaire long-terme ? » N’ayant pas encore trouvé une réponse parfaite pouvant vous satisfaire, je peux toujours vous donner mon opinion. D’abord, il est important d’identifier les raisons qui te poussent à vouloir appliquer. Que veux-tu retirer de cette expérience et qu’est-ce que tu es prêt à sacrifier aussi? Ensuite, je crois qu’il est important de découvrir son niveau d’incompétence et de le partager le plus ouvertement possible au gens qui seront prêt à t’aider afin que tu t’améliorer. En d’autres mots, quelles sont les connaissances, habiletés et attitudes qu’il te manque pour devenir un bon volontaire ISF et que peux-tu faire pour t’améliorer ?
À la veille de mon départ, je suis surpris et heureux de voir que chaque volontaire est unique. Chacun est donc responsable de son niveau d’apprentissage et ce qu’il veut apporter au groupe. Nous avions par contre tous en commun la passion du développement en plus du désir d’apprendre et de s’améliorer tant au niveau personnel que professionnel.
C’est à peu près ça, la formation pré-départ. Des questions?
Wednesday, 14 November 2007
Quelques vidéos sans frontières!
Bonjour à tous,
Je viens de poster trois nouvelles vidéos sur mon blog. La première décrit comment sont construites les tentes Peuhl au Nord du Burkina Faso, la second illustre un exemple des dégâts causés par les récentes pluies au Burkina Faso, et la troisième vous fait plonger au coeur du développement... :)
Le lien : http://www.esnips.com/web/Videosphotos/
Beoro (à la prochaine)!
Florian
Je viens de poster trois nouvelles vidéos sur mon blog. La première décrit comment sont construites les tentes Peuhl au Nord du Burkina Faso, la second illustre un exemple des dégâts causés par les récentes pluies au Burkina Faso, et la troisième vous fait plonger au coeur du développement... :)
Le lien : http://www.esnips.com/web/Videosphotos/
Beoro (à la prochaine)!
Florian
Tuesday, 13 November 2007
Je me présente! - Catherine Dorval
Mon diplôme en sciences économiques de l’Université d’Ottawa m’a permis d’assister à de nombreux ateliers sur le développement international et ses effets. Mes études m’ont aidée à croire en ses bénéfices et, surtout, en son importance. Je me considère Canadienne autant que citoyenne du monde. Et, je crois qu’avec cette citoyenneté mondiale vient de nombreuses responsabilités, dont celle d’assurer le bien-être de chacun. C’est pour cette raison que je participe, maintenant, activement, dans le développement international en tant que volontaire pour un placement outremer à long terme avec Ingénieurs Sans Frontières Canada.
Mon partenaire outremer est l’Association Tin Tua, faisant partie du Programme National des Plateformes Multifonctionnelles pour la Lutte Contre la Pauvreté, au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest. L’acquisition d’une Plateforme Multifonctionnelle (PTF) par la population d’un village se déroule en dix étapes. Mon travail est surtout orienté vers les dernières étapes de cette implantation, soient celles relatives au développement des Activités Génératrices de Revenus (AGR) liées à la PTF.
Au cours du processus d’acquisition d’une PTF, le groupement de femmes demandeur est formé à gérer ce nouvel outil tel une entreprise, à développer un esprit d’entreprenariat, et à générer des revenus de la machine. Le gain de temps et de revenu, que l’utilisation de la PTF offre aux femmes bénéficiaires, permet à ces dernières de développer de nouvelles AGR; multipliant ainsi les sources de revenus de celles-ci.
La Responsable AGR de la Cellule d’Appui Conseil (CAC) de Tin Tua et moi-même travaillons ensemble à structurer le département des AGR, à trouver de nouvelles activités appropriées et rentables, et à assurer le suivi & évaluation de celles-ci au niveau terrain; dans le but de diminuer, davantage, le niveau de pauvreté des femmes bénéficiaires de la PTF.
Pendant mon séjour au Burkina Faso, je tente t’intégrer entièrement ma communauté locale afin d’obtenir un certain niveau de confiance et de respect de la part de la population et de mes collègues. Je vois maintenant le mode de vie d’ici, non plus comme un défi, mais, plutôt, comme un rythme de vie auquel j’adhère. Je continue d’apprendre la langue locale, ce qui me permet de mieux communiquer mes intentions et les raisons de ma présence ici. Je tente, également, si possible, de briser certains stéréotypes, autant Africains qu’Occidentaux.
Mon but premier, ici, est de participer et de multiplier les petites victoires liées au développement international. Sociales ou professionnelles, ces petites victoires seront, je l’espère, la preuve durable de mon travail au Burkina Faso.
Mon partenaire outremer est l’Association Tin Tua, faisant partie du Programme National des Plateformes Multifonctionnelles pour la Lutte Contre la Pauvreté, au Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest. L’acquisition d’une Plateforme Multifonctionnelle (PTF) par la population d’un village se déroule en dix étapes. Mon travail est surtout orienté vers les dernières étapes de cette implantation, soient celles relatives au développement des Activités Génératrices de Revenus (AGR) liées à la PTF.
Au cours du processus d’acquisition d’une PTF, le groupement de femmes demandeur est formé à gérer ce nouvel outil tel une entreprise, à développer un esprit d’entreprenariat, et à générer des revenus de la machine. Le gain de temps et de revenu, que l’utilisation de la PTF offre aux femmes bénéficiaires, permet à ces dernières de développer de nouvelles AGR; multipliant ainsi les sources de revenus de celles-ci.
La Responsable AGR de la Cellule d’Appui Conseil (CAC) de Tin Tua et moi-même travaillons ensemble à structurer le département des AGR, à trouver de nouvelles activités appropriées et rentables, et à assurer le suivi & évaluation de celles-ci au niveau terrain; dans le but de diminuer, davantage, le niveau de pauvreté des femmes bénéficiaires de la PTF.
Pendant mon séjour au Burkina Faso, je tente t’intégrer entièrement ma communauté locale afin d’obtenir un certain niveau de confiance et de respect de la part de la population et de mes collègues. Je vois maintenant le mode de vie d’ici, non plus comme un défi, mais, plutôt, comme un rythme de vie auquel j’adhère. Je continue d’apprendre la langue locale, ce qui me permet de mieux communiquer mes intentions et les raisons de ma présence ici. Je tente, également, si possible, de briser certains stéréotypes, autant Africains qu’Occidentaux.
Mon but premier, ici, est de participer et de multiplier les petites victoires liées au développement international. Sociales ou professionnelles, ces petites victoires seront, je l’espère, la preuve durable de mon travail au Burkina Faso.
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